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Depuis quelques temps, ou du moins depuis les 30 dernières années, l’encre coule beaucoup pour décrire Haïti comme étant un pays en panne de ressources humaines qualifiées et compétentes. D’aucuns vont jusqu’à dire que la jeunesse n’est plus intéressée à se former parce que les pratiques sociales de qualification appliquées par les acteurs socioéconomiques du marché de l’emploi favorisent des profils sans légitimité d’exiger de meilleures conditions de travail. Ils ont peut-être raison mais, le pays regorge de personnes de tous âges ayant des profils assez intéressants pour travailler activement au relèvement du secteur de leur champ de compétences. Pourquoi ces profils ne sont pas absorbés? Que disent les chiffres de l’IHSI? Est-ce que les acteurs publics et non-publics ont mis en place des mécasnismes pour identifier des forces vives jeunes capables d’oeuvrer pour un avancement qui n’est pas que l’objet d’un discours? Je ne pense pas. Est-ce que réellement nous assistons à une passivité de ceux/celles qui sont professionnellement inséré-e-s et qui ne se battent pas pour l’intégration des autres? Je ne crois pas non plus. Je préfère penser que la transition intergénérationnelle n’a pas du tout été pensée et qu’une forme de gérontocratie se met en place sous le prétexte que la jeunesse est incompétente, sans expérience et incapable d’agir. Je ne veux pas rentrer dans une logique que seul un conflit entre les générations peut changer la donne mais l’Etat doit se renforcer pour appliquer la loi du départ à la retraite assurant une douce transititon permettant à la jeunesse vive, compétente et qualifiée de s’initier dans la gestion de la destinée de ce pays. Si les jeunes d’aujourd’hui ne pensent plus à la formation professionnelle et universitaire c’est, peut-être, parce qu’elle est en panne de modèles et ne se retrouve plus dans cette générations de cheveux gris qui n’ont à leur compte que très peu de bons résultats sinon les magouilles à tous les niveaux, la corruption, les discours flous, les mensonges d’Etat, l’entretien des gangs armés, la hausse généralisée, la fraude fiscale, entre autres. Je n’ai pas beaucoup de chiffres pour appuyer l’infériorité numérique des jeunes de 25 à 40 ans, diplômés de haut niveau, compétents et qualifiés sont tenus à l’écart de la fonction public. Je pense que la réflexion mérite d’être initiée pour que des efforts importants soient faits pour éviter le départ massif de la jeune génération vers des univers lointains où ils sont empêchés de servir la cause de leur pays. Cessons de dire que rien ne peut être fait!

HERVÉ BOURSIQUOT

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